Faut-il investir dans une cigarette électronique quand est veut arrêter de fumer ?

Actuellement à la tête de Vitality, Derek Yach a autrefois travaillé pour l’Organisation Mondiale de la Santé – OMS en tant que Directeur de la lutte contre le tabac. Dans un article publié dans The Spectator le 21 Février dernier, il a déclaré son soutien aux fabricants de cigarettes électroniques.

Tabac : toujours dangereux pour la santé

Des années durant, l’Organisation Mondiale de la Santé – OMS a demandé aux industriels du tabac des preuves permettant de vérifier que leurs produits sont maintenant moins nuisibles à la santé. Mais jusqu’à présent, aucune réponse n’a été obtenue de leur part. Les chercheurs ont d’ailleurs confirmé que les articles en vente actuellement restent dangereux pour les fumeurs.

L’e-cigarette comme alternative au tabac

Pour Derek Yach, la cigarette électronique pourrait être une solution envisageable dans le futur. Selon les statistiques, le tabagisme entraine le décès de 6 millions d’individus tous les ans dont 80 000 Britanniques et 78 000 Français. En 2100, ce chiffre pourrait atteindre un milliard à la vitesse où vont les choses.

Fumer des cigarettes traditionnels est toujours aussi dangereux


Deux situations peuvent pourtant retarder la vulgarisation des vaporisateurs. D’une part, il y a le lobbying mené par les industriels du tabac et d’autre part, l’Etat ne souhaiterait peut être pas perdre les énormes taxes qu’il perçoit sur la fabrication et la vente des produits du tabac.

Ainsi, il faut faire attention à la législation qui pourrait arriver et restreindre l’achat d’e-cigarette

E-cigarettes : une législation trop stricte leur sera fatale

Un professeur et politologue de l’Université de Genève dénommé Jean-François Etter vient de publier un article sur la recherche menée par les scientifiques sur l’e-cigarette dans BMC Medicine. Selon lui, la cigarette en elle-même est plus nocive que la nicotine ou le tabac après leur combustion.

Depuis l’arrivée sur le marché des vaporisateurs, les objectifs des chercheurs sont nombreux, entre autres prouver l’efficacité de ces produits sur le sevrage tabagique chez les fumeurs et vérifier l’absence d’effets toxiques.

E-cigarette : une mauvaise image qui repousse les fumeurs

Les messages négatifs véhiculés par les médias sur les cigarettes électroniques leur donnent une mauvaise image aux yeux des fumeurs et les poussent à rester fidèles aux produits du tabac traditionnels. Tous les acteurs : médecins, journalistes, consommateurs, etc. ont donc besoin d’avoir une information fiable et des réponses sûres.

Or, les résultats obtenus par les scientifiques sont dépassés par le temps une fois qu’ils ont décidé de les publier à cause du changement régulier des objectifs.

Plus d’études sur la cigarette électronique sur le long terme

Pour le moment, les besoins se tournent vers des études capables de prédire les effets des cigarettes électroniques sur la santé à long terme. Il est aussi important de savoir si ces produits peuvent servir de « passerelle » chez les individus non fumeurs. Autrement dit, les vaporisateurs peuvent-ils entrainer la dépendance plus tard ?

Les opportunités sont nombreuses mais les règlementations qui vont entrer en vigueur sont trop sévères. Les régulateurs doivent donc prendre en considération leurs impacts étant donné que les e-cigarettes et les autres produits électroniques sont moins nuisibles que les cigarettes traditionnelles.

Une autre menace sont les hackers qui peuvent pirater les chargeurs USB des cigarettes électroniques.

Les chargeurs USB d’e-cigarettes piratés

Il existe plusieurs types d’e-cigarettes sur le marché dont les modèles pouvant être alimentés par un chargeur USB. Il suffit de connecter le câble à une prise électrique ou sur le port USB d’un PC et le tour est joué. Comme tous les périphériques USB, le chargeur n’est pas à l’abri des logiciels malveillants, infectant par la même occasion le système d’exploitation du PC de l’utilisateur. Cette nouvelle a été annoncée sur Reditt.

Chargeur porteur du malware BadUSB

D’après Guardian, les experts en informatique d’une entreprise ont détecté un logiciel malveillant véhiculé par un chargeur USB d’e-cigarettes. Cette découverte ne suscite pas leur inquiétude puisque ce phénomène est courant chez les appareils connectés à Internet. D’autres terminaux comme les Smartphones, les baladeurs numériques et les MP3 subissent d’ailleurs les mêmes problèmes.

Les précautions à prendre pour diminuer le risque d’infection

A Las Vegas, des experts dans le domaine de la sécurité ont révélé l’existence d’un malware dénommé BadUSB. Il peut infecter tous les périphériques pouvant être branchés sur un port USB. Les pirates s’en servent pour espionner les données confidentielles de leurs victimes.

Manque de soutiens sur la cigarette électronique


Face à la situation, les experts recommandent aux utilisateurs de cigarettes électroniques d’adopter certaines précautions. Ils préconisent par exemple l’usage de produits ayant une bonne réputation dans le milieu tels que Kangertech et Joyetech. Les ports USB des appareils renfermant des informations délicates doivent également être désactivés pour réduire les risques.

Toutefois, le tabac reste toujours plus dangereux.

Deux décès sur trois relatifs au tabac selon une étude australienne

D’après les scientifiques australiens, 66% des fumeurs perdront leur vie à cause de la cigarette. Ces chercheurs ont publié le résultat de leur étude dans le magazine scientifique BMC Medecine. Avant d’obtenir cette conclusion, ils ont mené des tests cliniques sur 200 000 individus de 45 ans et au-delà pendant 4 ans.

Taux de mortalité élevé chez les gros fumeurs

Le risque de décès prématuré est cinq fois plus élevé chez les personnes terminant un paquet de cigarette chaque jour comparé à celles qui ne fument pas. Il est doublé lorsque le nombre de tiges consommés reste à 10. Même après le sevrage tabagique, les ex-fumeurs peuvent toujours mourir plus tôt au vu de leurs antécédents. Le pourcentage de décès est de 34% chez les hommes contre 46% chez les femmes.

Arrêter de fumer pour rester en bonne santé

Malgré ces statistiques, les professionnels de santé encouragent toujours les fumeurs à s’arrêter. Plus ils délaissent tôt les cigarettes, plus les effets néfastes diminuent. Les pathologies relatives à la consommation de tabac sont nombreuses : cancer pulmonaire, infarctus du myocarde, accidents cardiovasculaires, etc. La hausse du prix de vente des produits du tabac pourrait être une solution dissuasive selon ces médecins.

Arrêter de fumer pour diminuer les effets négatifs


Sur le sol français, 28,2% de la population fume. La Ligue contre le cancer préconise l’usage de toutes les techniques permettant de stopper le tabagisme dont l’e-cigarette. Jusqu’à maintenant, le nombre d’organismes en faveur de ce produit est encore trop peu nombreux.

Conclusion

En clair, il est intéressant pour tous les fumeurs de se diriger doucement vers la cigarette électronique. Certains risques sont encore présents mais les recherches de plus en plus poussées rendent la vape plus propre et bien moins dangereuse pour la santé que le véritable tabac.